Martelly en finale de la Coupe du monde ?



Le président Michel Martelly a confié à la section créole de la Voix de l’Amérique qu’il pense à honorer l’invitation qui lui a été faite d’assister à la finale de la Coupe du monde de football, le 13 juillet prochain au Brésil. C’est le compte Twitter du média américain qui en a fait l’annonce.
Une finale de la Coupe du monde est un must. Tout fan de foot se damnerait pour y être. Le président Martelly, en s’y rendant, réaliserait un rêve caressé par tous les Haïtiens sains d’esprit. Si on peut se l’offrir aux frais de la princesse et en VIP, pourquoi bouder son plaisir ?
Bien entendu, en président responsable, Michel Martelly a expliqué aux journalistes de la Voix de l’Amérique qu’il profiterait de son passage pour discuter de questions relevant de l’intérêt d’Haïti avec les responsables brésiliens. Il ferait d’une pierre deux coups.
Un président haïtien en finale de la Coupe du monde serait indéniablement une grande victoire pour le sport haïtien.
La question de l’achat des droits de retransmission de la Coupe du monde de football n’a pas été soulevée pendant l’interview si l’on croit la relation qu’en fait la Voix de l’Amérique sur Twitter. Ce n’était pas le but de l’entretien. Haïti est en pleine illégalité. Depuis le match Brésil /Caméroun, les télévisions d’ici ne font que piquer des images comme elles le peuvent. Connaître l’opinion présidentielle sur une telle situation serait salutaire.

Jusqu’à vendredi dernier, le président de la Fédération haïtienne de football, Yves « Dadou » Jean-Bart, déplorait le fait qu’aucun journaliste haïtien n’avait été accrédité pour couvrir le mondial. Ceux qui avaient fait le déplacement se sont heurtésau Brésil à un refus poli. Haïti, n’ayant pas payé les droits de retransmission, ne pouvait pas bénéficier d’accréditation de journalistes, avait expliqué Jean-Bart au Nouvelliste.
Espérons que d’ici la finale, Haïti se mettra en règle.
Il serait dommage que notre président se fasse remonter les bretelles ou stopper par un indélicat pour cause d’arriéré de paiement.
Les journalistes de la Voix de l’Amérique n’ont pas non plus demandé au président haïtien comment se porte le football ici, ni si Haïti travaille pour être un jour de retour en phase finale de la Coupe du monde. Pas de question non plus sur les difficultés que connaissent le secteur ou sur le championnat édenté de la première division, pépinière de la relève du football.
Ce n’était pas le moment de jouer aux trouble-fête. On en parlera après le mondial.

Frantz Duval Rédacteur en chef du Nouvelliste

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