Polémique autour du décès du juge Jean Serge Joseph
Une grande polémique a éclaté après le décès du juge Jean Serge Joseph en charge du dossier d'accusations de corruption portées à l'encontre de la Première dame, Sofia Martelly et de son fils, Olivier Martelly.
Le juriste Samuel Madistin estime qu'il s'agit d'une mort suspecte et fait état de confidences du juge relatives à des pressions exercées par des autorités pour clore le dossier d'accusations lancées par les avocats André Michel et Newton Saint Juste. Maître Madistin affirme que le juge, qui était son ami, avait fait état de menaces des plus hautes autorités dont le chef de l'Etat, le Premier Ministre et le ministre de la justice lors d'une rencontre au cabinet de maître Gary Lissade.
Le ministre de la justice, Jean Renel Sanon, et l'avocat Gary Lissade ont nié avoir pris part à une telle rencontre. Il donne l'assurance que le chef de l'Etat et le Premier Ministre n'ont à aucun moment contacté le magistrat.
M. Sanon dénonce des personnes qui veulent utiliser le cadavre du juge à des fins politiciennes.
L'avocat Gary Lissade a également démenti la participation du chef de l'Etat et du Premier Ministre à une quelconque rencontre. Il s'agit d'allégations de nature mensongères, insiste le juriste faisant valoir qu'il n'a jamais au cours de sa carrière exercé des pressions sur des magistrats. Il déplore l'utilisation politique abusive du décès du juge Joseph.
Originaire de l'Estere, Jean Serge Joseph avait réalisé de brillantes études de droit a Montréal (Canada), où il avait résidé jusqu'en 2004. Rentré au pays il avait occupé les fonctions de substitut du commissaire du gouvernement de Port-au-Prince puis de juge au tribunal de première instance.
LLM / radio Métropole Haïti
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