Le gouvernement fait montre de discrétion sur le dossier de l'interpellation

Le gouvernement haïtien n'a pas publié une réaction officielle après l'annonce de l'interpellation prochaine de trois ministres et d'un secrétaire d'Etat.

Le Premier Ministre, Gary Conille, a pu éviter les foudres des parlementaires, grâce à sa visite au député Arnel Bellizaire durant sa détention. C'est le président Martelly et trois de ses ministres les plus proches, Josué Pierre Louis, Thierry Mayard- Paul et Laurent Lamothe qui sont dans le collimateur des législateurs.

Le ministre de la justice, Josué Pierre Louis se retrouve dans une situation délicate puisque son renvoi est programmé par la chambre basse et le Sénat. L'intéressé qui s'était exprimé avant les séances au Parlement, nie toute implication dans l'arrestation du député Arnel Bellizaire. Le garde des sceaux a fait valoir qu'il ne pouvait intervenir dans le dossier puisqu'il ne s'agissait pas de flagrance.

Membre du staff du chef d'Etat depuis la campagne électorale, M. Pierre Louis est perçu par les députés comme celui qui a favorisé une instrumentalisation de la justice par le président Martelly. Le juriste s'en défend a révèle avoir eu l'assurance du chef du Parquet que le dossier serait traité dans le respect de la loi.

La loi m'interdit de passer des instructions individuelles pour un dossier traité par la justice, insiste M. Pierre Louis faisant remarquer que le chef du Parquet est le représentant du gouvernement dans le cadre de la politique pénale du gouvernement.

Le garde des sceaux n'avait pas vu venir la crise même s'il admet que ce dossier judicaire impliquant un parlementaire est très complexe.

LLM / radio Métropole Haïti



Comments