Le Sénateur Jean-Baptiste Bien-Aimé rejette la démarche des parlementaires américains



Des parlementaires US appellent au vote de l’amendement de la loi électorale
Dénonciation d’un plan de réélection immédiate de Martelly

Publié le mardi 16 septembre 2014

Un groupe de 15 parlementaires américains des partis démocrate et républicain, dont deux sénateurs, ont adressé lundi une lettre au président du sénat haïtien, Dieuseul Simon Desras, pour solliciter son concours en vue du vote par l’assemblée du grand corps de l’amendement de la loi électorale.



Les parlementaires américains ont souligné à l’endroit de leurs homologues haitiens la nécessité pour eux de voter l’amendement de la loi électorale devant permettre la tenue des élections, pour éviter la remise en cause des "progrès" accomplis en matière de démocratie et aliéner au pays le support dont il a besoin pour son développement.

Se présentant comme des avocats de longue date d’Haiti au sein de leur prore parlement, les signataires de la lettre indiquent avoir recu du gouvernement de leur pays et des partenaires étrangers l’assurance que les élections seront libres, honnêtes et crédibles. Promettant à leurs homologues haitiens leur soutien afin que ces objectifs soient atteints, ils leur demandent de favoriser le vote de la loi indispensable à la tenue des élections.

Le président du sénat, Simon Dieuseul Desras, confirme avoir reçu cette correspondance de "parlementaires amis", selon lui. Il souligne en ce sens que ce sont ces mêmes parlementaires qui étaient montés aux créneaux quand le président Martelly s’était lancé il n’y a pas longtemps dans un projet de dissolution du parlement. Il affirme de ce fait avoir favorablement accueilli leur correspondance.

Le sénateur du Centre en a par ailleurs profité pour mettre en garde contre un éventuel projet de formation d’une assemblée constituante devant produire une nouvelle Charte fondamentale qui permettrait la réélection de Michel Martelly à la présidence à la fin de son actuel mandat. Desras pointe du doigt des conseillers du chef de l’Etat qui le pousseraient à s’engager dans cette voie sans issue, selon lui.

Deux des membres du groupe des 6, les sénateurs Moïse Jean-Charles (Nord) et Jean-Baptiste Bien-Aimé (Nord-Est), rejettent d’un revers de main la démarche des parlementaires américains. Jean-Charles promet d’envoyer à ces derniers un exemplaire de la Constitution du pays pour qu’ils comprennent mieux le sens de la lutte qu’il mène aux côtés d’autres opposants à l’équipe Martelly/Lamothe.

A l’instar de Simon Dieuseul Desras, Jean-Baptiste Bien-Aimé dénonce lui aussi un projet, soutenu par une partie de la communauté internationale, de remettre Martelly en selle pour un second mandat. C’est pour empêcher Aristide de se porter également candidat, puisque la nouvelle constitution lui en donnerait le droit, que l’ancien chef d’Etat est autant persécuté, a-t-il ajouté.

Les sénateurs Jean-Charles et Bien-Aimé appellent à la mobilisation générale contre Martelly/Lamothe.

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